Lors du dernier weekend de l’été 2006, Morez (39) organisait à l’espace Lamartine,
son premier:
A cette manifestation étaient conviés de nombreux artisans venus d’horizons variés des Alpes Maritimes à l’Yonne, de la Sarthe à la Nièvre sans oublier le Jura.
Je voudrais vous en présenter certains car je n’ai malheureusement pas pu approcher tout le monde.
Je voudrais commencer par;
Le Lycée professionnel Ferdinand Fillod de St-Amour (39)Cette école présentait différents aspects de la formation qu’elle dispense, et je ne sais qui m’a le plus convaincu de la pertinence de cet enseignement, la fierté du Professeur qui accompagnait son élève, ou cet élève qui vient tout juste de recevoir la plus haute distinction de Meilleur Ouvrier de France, la médaille d’or nationale 2006 pour la réalisation d’un heurtoir en fer forgé.
Cette classe travaille le fer de la forge à l’enclume pour la formation des ferronniers d’art.
Quand on parle d'Arts du Feu, il y a un art qui étonne toujours, c'est celui du:
Souffleur de Verre à la boucheDe Murano (Venise, Italie) à Biot (06) la technique est sensiblement la même, mais quelle maestria lorsque le Maître-Verrier est au sommet de son art.
A Morez,
Marcel Sabaétait en démonstration.
Après des années de formation à la grande verrerie de Biot, il est resté à Biot, mais s'est installé à son compte avec son fils Didier et fabrique: flacons, presse-papiers, lampes etc...
Pour commencer, l'artiste va réaliser pour nous un flacon baroque.
Il faut tout de suite préciser que dans le contexte du salon, faute d'avoir pu déménager ses fours de détente et de stabilisation du verre, les objets de démonstration sont instables et peuvent éclater à tout moment sous la pression des tensions internes à la matière. C'est pourquoi tous les objets fabriqués devant nous sont irrémédiablement condamnés à la poubelle.
La première opération est d'aller chercher un peu de verre transparent dans le four à 1300° C à l'aide de sa canne;
puis, grâce à différents oxydes et émaux prédisposés sur sa table de travail, il colore ce verre;
Les outils sont particulièrement simples, du papier journal légèrement humide, aux formes qui dégrossissent l'aspect extérieur, il n'y a d'autres instruments que les pincettes métalliques grâce auxquelles le Maître-Verrier va développer son art, en façonnant ce verre qui ne reste malléable que quelques secondes et qu'il faut sans cesse remettre au four pour en reprendre la transformation.
Il faut ensuite reprendre l'objet par le fond pour pouvoir l'évider et former le goulot.
Le flacon terminé, il reste à en réaliser son bouchon. Sur le même principe, Marcel Saba ira chercher un peu de verre dans le four, le colorera suivant son gré et à l'aide de ses pincettes magiques il va sculpter cette matière et lui donner des formes de rêve.
Puis, sur le même principe, Marcel Saba va nous souffler un sulfure (verre coloré servant principalement de presse-papiers).
Quelques exemples de ces sulfures tous uniques bien entendu.
Et puis aussi, ces magnifiques réalisations de lampes style Galley
Revenons dans le Jura, mais ne quittons pas le verre.
Le verre se travaille de toute sorte de manière, et là s'il reste froid, le feu, ou tout au moins la chaleur de la soudure va nous permettre de l'assembler et de créer des:
Vitraux d'ArtA Lamoura, au pied de l'église, Cyril Micol a créer son atelier:
Le verre de Voute Après une démonstration mettant à l'honneur le verre, le plomb et l'étain, vous trouverez dans l'exposition des idées et des objets pour colorer de lumière vos propres fenêtres, vos portes ou impostes.
Enfin, Cyril Micol vous présentera un produit original, de son invention, et qu'il fabrique artisanalement, le kitrail
, kit vitrail à réaliser soi-même. Avis aux amateurs et à toutes les mains habiles.
Restons sur cette matière fragile et allons à la rencontre de:
Sébastien Denizardqui dans son atelier de Nevers (58) à l'enseigne d'
Artistalgrave le verre et restaure tout objet en verre ébréché ou abîmé.
Voyons comment travaille Sébastien. Pour les surfaces assez important le travail se fait sur une meule qui tourne bien sur mais qui est fixe dans l'espace. Ce sont les mains du graveur qui déplacent le verre sur la meule. C'est la taille proprement dite.
La taille permet de donner forme et relief aux objets en verre ou en cristal tels que les services de table, mais aussi des vases, des carafes et tout autre article cadeau.
Pour les petits détails, une minuscule meule diamantée tourne à 20 000 tours minutes, le verre est fixe, c'est la meule qui se déplace.
Ce n'est pas par désintérêt que je ne m'étendrai pas plus longtemps sur les potiers et les sculpteurs qui font appel au feu pour cuire leur matière première, et dont les réalisations en grès ou en céramique sont souvent fastueuses.
Je me promets seulement de consacrer au cours du mois d'octobre un sujet entier sur cette technique, je ne voudrais pas la déflorer avant.
De nombreux artistes sont venus de loin, de Puisaye en particulier où se situent les origines de la terre de cuisson, en voici un petit aperçu.
Je suis désolé de n'avoir pu approcher du stand consacré à l'émaillage. Cet artisan résidant à Morez, je vais le contacter pour un sujet complet concernant son art.